Ydeal confluence
Construire le cadre d’une vie idéale en plein cœur de Lyon
Convivialité, réversibilité, éco-responsabilité : ces trois mots résument la philosophie du projet Ydéal Confluence. Développé dans le secteur de la Confluence à Lyon, dans le cadre d’un concours lancé par l’aménageur local, ce projet mixte répond à un défi majeur : construire le cadre d’une vie idéale dans la ville de demain. Présentations.
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Autoconsommation collective
L’autoconsommation repose le principe d’un immeuble qui produit de l’énergie pour sa propre consommation. Lorsque ce principe est élargi à un îlot, un quartier ou une collectivité, la production et la consommation d’énergie deviennent partagés : on parle alors d’autoconsommation collective.
Equipements partagés
Pour concevoir des lieux de vie au plus près des besoins des citadins, nous observons leurs habitudes et veillons à anticiper tout ce qui pourrait leur faciliter la vie. Comme le partage d’un certain nombre d’équipements et d’espaces : salle commune, chambre d'hôtes, locaux vélos, bacs à compost, tables avec bancs de pique-nique, jardin potager …
Réversibilité
Derrière ce concept, une idée forte : concevoir des bâtiments qui puissent changer d’usage avec le temps. Débarrassés d’un maximum d’éléments porteurs, les plateaux deviennent de véritables toiles vierges sur lesquelles tout imaginer : des logements, des bureaux et même des commerces.
Tout au bout de la presqu’île de la Confluence, en plein cœur de Lyon, l’esplanade François-Mitterrand est dessinée dans le prolongement naturel de la place nautique ouverte elle-même sur les promenades des rives de Saône et offre une vue imprenable sur la réunion de la Saône et du Rhône avec, en fond, la colline de Sainte-Foy-lès-Lyon. C’est pour réenchanter cet espace unique qu’OGIC a été choisi dans le cadre d’un concours lancé en 2015 par la Métropole de Lyon et l’aménageur local SPL Confluence. Feuille de route de l’attelage lauréat : concevoir un cadre de vie idéal et évolutif, en harmonie avec ce quartier en pleine mutation.
Ancienne zone industrielle et portuaire, la Confluence poursuit sa réécriture urbaine depuis 1999. Cette presqu’île de 150 hectares propose aujourd’hui une nouvelle définition de la ville, respectueuse de l’environnement et en phase avec les modes de vie contemporains. Un laboratoire grandeur nature au cœur duquel les architectes lyonnais Clément Vergely Architectes et suisses Diener & Diener Architekten ont imaginé, en concertation avec le paysagiste Michel Desvigne et le bureau d’études HQE Etamine, un projet mixte à la fois innovant et inspiré de la mémoire lyonnaise.
Allier l’esthétisme à l’anticipation des usages de demain
Ydéal Confluence est une opération multifonctionnelle, mêlant logements, bureaux et commerces. Une résidence étudiante, un immeuble de logement social et un en accession libre à la propriété viennent répondre à l’exigence de mixité sociale poussée par la SPL Confluence, un immeuble est réservé à l’implantation de bureaux, quant au cinquième, il est entièrement réversible. « Nous avons voulu créer un bâtiment qui puisse épouser les mutations du quartier », précise Magali le Coadic, Directrice opérationnelle chez OGIC à Lyon. C’est le fruit d’une réflexion sur la conception d’espaces au sens large : comment imaginer un lieu qui n’a pas de destination préconçue ? »
« Comment imaginer un lieu qui n’a pas de destination préconçue ? C’est à cette question que répond le bâtiment réversible imaginé pour ce projet. »
Magali le Coadic, directrice de l’agence de Lyon
Dessiné par l’architecte Roger Diener, le bâtiment Arabesk est aussi emblématique qu’innovant : débarrassé d’un maximum d’éléments porteurs, il permet aux habitants de moduler à l’envie l’espace sur chaque plateau et d’accueillir indifféremment logement ou bureaux. Une architecture réversible qui répond ainsi à l’évolution des besoins et contribue à rendre la ville plus résiliente. Non content d’avoir un coup d’avance sur les usages de demain, ce bâtiment propose une vraie qualité architecturale, avec ses colonnes dansantes qui ondulent au fil de la façade.
Un soin esthétique particulier que l’on retrouve dans l’Orangerie, l’immeuble de bureaux dessiné par Clément Vergely à l’avant de l’îlot, construit à la manière des orangeries typiques du parc de la Tête d’Or.
Singulier, cet immeuble de 2 étages se distingue des autres bâtiments par sa façade unique réalisée entièrement en terre crue, un écomatériau biothermique, bas-carbone et zéro-déchet. “Un vrai défi technique, souligne Anthony Manelli, responsable du programme Ydéal Confluence, puisqu’il a fallu que les architectes imaginent un bâtiment aux façades en terre crue porteuse associées à une structure bois”.
Entièrement réalisée en bois d’essence local, cette structure s’inscrit dans une logique d’éco-responsabilité chère à l’aménageur local.
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Placer la transition énergétique au cœur de nos lieux de vie
La SPL Lyon Confluence pousse une exigence environnementale très forte sur chacun des projets développés sur son territoire. Son ambition est de promouvoir des projets innovants au service du mieux-vivre et des économies d’énergie. A ce titre, Ydéal Confluence respecte le cahier des charges : tous ses bâtiments sont équipés de panneaux photovoltaïques, avec l’ambition de satisfaire jusqu’à 50% des besoins énergétiques grâce au solaire.
Mais c’est dans l’autoconsommation collective que s’affirme l’exemplarité énergétique de ce projet. Une première à l’échelle nationale, et un parti-pris audacieux né d’une réflexion menée conjointement par la SPL Confluence et OGIC, et porté en partenariat par EDF. Dans les faits, cette approche consiste à produire de l’énergie pour le bénéfice de tout un quartier : en mutualisant la production et en favorisant les transferts d’énergie de bâtiment à bâtiment, les économies d'échelle se multiplient pour l’ensemble des habitants.
Retisser du lien social autour des équipements communs
Cette qualité de service, on la retrouve dans l’attention portée à la conception des équipements partagés, imaginés en observant les modes de vie contemporains. Dans le bâtiment en accession à la propriété, on découvre par exemple, en remplacement de chambres d’amis trop souvent inutilisées, une chambre d’hôte partagée, pour y loger grands enfants, amis, ou même employés de passage à Lyon. Une chambre en moins dans un appartement, c’est aussi moins de surface à acheter… et donc une réelle économie pour les futurs résidents.
Outre cette chambre d’hôte partagée, le projet intègre également une salle commune, des locaux pour les vélos, des bacs à compost ainsi que potagers partagés : autant de commodités imaginées comme de véritables traits d’union entre les bâtiments, pour favoriser la création de lien social. Et pour donner corps à cette promesse, ces équipements ne seront pas seulement mis à disposition des habitants : des ateliers seront régulièrement organisés pour inciter les nouveaux-venus à investir ces espaces, et notamment les espaces paysagers.
La cour intérieure se veut d’ailleurs être un véritable lieu de rencontre pour les habitants, afin qu’ils y inventent un art de vivre préservé. Une façon de rendre hommage, en ombre portée, à la vision d’un Le Corbusier ou de ses alter ego modernistes, pour qui l’architecture a des pouvoirs bénéfiques sur les comportements sociaux.
Une manière, aussi, de renverser le rapport entre habitants et bâti : ce n’est désormais plus aux résidents de s’adapter à leur logement, mais bien l’inverse. Une nouvelle relation qui dessine les contours d’un quotidien idéal dans une ville repensée autour des usages : une nouvelle nature de ville.
Crédit photo :Erick Saillet; Fabrice Fouillet