Green Sheds

Située dans le département de la Seine-Saint-Denis, la ville de Pantin poursuit ces dernières années une dynamique de développement urbain à grande vitesse. Riche de son passé ouvrier et d’une mixité sociale dans laquelle le vivre ensemble et la qualité de l’espace public prennent tout leur sens, Pantin attire aujourd’hui de nouvelles familles et de nouvelles entreprises.

Hermès, Chanel, les Laboratoires Boiron, l’agence de communication BETC, le Centre national de la danse : le potentiel d’attractivité économique et culturelle du territoire ne cesse de se développer. Un dynamisme qui s’explique en partie par sa proximité avec Paris et un accès aux transports en commun facilité avec les lignes de métro 5 et 7, le RER E et le tramway 3bis mais aussi par l’aménagement récent des berges du canal de l’Ourcq, d’une longue piste cyclable et bientôt d’un nouvel Ecoquartier.

C’est dans ce contexte de renouvellement du territoire que s’inscrit notre programme Green Sheds : un nouvel espace de vie conciliant attractivité, respect de l’environnement, solidarité et mixité fonctionnelle au cœur du quartier Méhul, célèbre pour avoir accueilli en 1859 l’ancienne filature Cartier Bresson. Logements, bureaux, commerces, crèche, salle polyvalente, etc. : entre réhabilitation et nouveaux bâtiments, Green Sheds réussit le tour de force d’intégrer harmonieusement dans un même ensemble des fonctions diverses et accompagne, à son échelle, le renouveau d’une ville en pleine mutation.

Une mixité fertile pour tous les usagers

Villes dortoirs d’un côté, quartiers exclusivement tertiaires de l’autre, espaces dédiés à la consommation ou zones spécifiquement réservées à la mobilité et au transit : il est désormais impossible d’imaginer l’essor des villes en suivant ces typologies unifonctionnelles. Cette planification héritée de l’espace urbain est aujourd’hui remise en cause au profit d’une hybridation fertile entre lieux de vie, de travail, de commerce, de loisirs, de flânerie, etc. Cette ambition est celle que nous portons au travers du projet Green Sheds, situé au cœur du quartier Méhul à Pantin 

« Dès le départ avec le programme Green Sheds, notre ambition était de reproduire cette mixité propre à Pantin et que puissent y cohabiter aussi bien les résidents, les salariés, les artisans, les commerçants que les artistes », raconte Axel Gurviez, directeur du développement chez OGIC. Un pari réussi puisque Green Sheds accueillera aussi bien des logements en accession, un immeuble de logements sociaux, une crèche départementale de 55 berceaux, ainsi que des commerces de proximité.

Si la mixité programmatique semble évidente à l’échelle du quartier, celle-ci pose néanmoins certaines contraintes en lien avec la sécurité ou le bruit, lorsqu’on les ramène à l’échelle de l’îlot. Pour en faire une réalité désirable dans le quotidien de chacun, c’est dès la conception du projet que les équipes OGIC et l’agence d’architecture Hardel Le Bihan Architectes ont réfléchi à la façon de gérer intelligemment les différentes fonctions et usages qui composent le programme, avec une note d’intention : une mixité souhaitée et non imposée, grâce à la conception de nos bâtiments et espaces. Toutes les programmations fonctionnent ainsi comme des entités indépendantes et autonomes, mais tout communique au travers des espaces extérieurs. La sécurité a été renforcée au niveau des entrées de bureaux et l’accès au parking a lui été scindé en deux, avec d’un côté un espace réservé aux employés de bureau et de l’autre un espace dédié aux résidents pour plus de fluidité.

Notre projet proposera aussi une offre d’espaces communs partagés préfigurant une nouvelle façon de vivre en ville, plus solidaire et tournée vers l’échange : cœur d’îlot paysager partagé, jardin potager, un espace commun de 90m² dont l’usage et le fonctionnement seront à définir par les copropriétaires (Fab Lab de création liée au textile, conciergerie, local de réparation de vélo, etc…). Ces espaces intermédiaires ne sont pas réduits à leur simple fonctionnalité, ils deviennent de véritables lieux de vie et de rencontres, facteurs d’inclusion et de lien social, et synonymes de confort de vie. 

En cœur d’îlot, un grand jardin imaginé en collaboration avec l’agence de paysage Atelier Altern vient prolonger les bâtiments et leurs espaces extérieurs et offre des possibilités d’échanges et de sensibilisation à l’écologie. « Pour les enfants, des ateliers et formations pédagogiques autour des plantes, de la biodiversité urbaine et de l’environnement seront organisés de manière régulière » explique Axel Gurviez. Baigné de lumière, ce jardin est un lieu multi-destinations qui a vocation à soutenir un bien-être collectif. Un bien-être pas uniquement basé sur le « faire » mais aussi sur la détente et la contemplation. Sa géométrie rectangulaire participe à la lecture simple de la diversité et de la générosité du site. 

En cohérence avec nos engagements, ces espaces verts visent l’obtention du label Biodivercity.

Un pont entre héritage et renouveau

Si la ville de Pantin est un territoire mixte, qui se construit et se reconstruit, elle a aussi pour ambition d’affirmer son identité et de réinventer son patrimoine. Une ambition que nous partageons chez OGIC, par notre engagement à travailler dans le respect du patrimoine architectural, naturel et humain des sites et des territoires sur lesquels nous intervenons, en le préservant et le développant de façon harmonieuse. 

Une conviction qui a été motrice dans la conception architecturale du programme Green Sheds qui mêle réhabilitation et bâtiments neufs autour d’une identité commune qui s’inscrit dans la continuité du patrimoine Pantinois. Pour instaurer le dialogue avec l’histoire du bâti, nous employons de la brique de terre cuite, matériau d’origine de la façade de l’entrepôt, avec cette teinte brun rouge qui présente une couleur proche des teintes historiquement présentes dans le territoire de l’Est parisien. La prise en compte de la forme urbaine remarquable du quartier dans le cadre des constructions neuves, inclut notamment le maintien des immeubles industriels majeurs et la restitution de la diversité des gabarits et des hauteurs rencontrés. 

Une partie de la toiture sous « sheds »  – en forme de dents de scie typique des industries du XIXe siècle – a ainsi été conservée et remise à neuf. « Nous sommes même allés plus loin dans la valorisation du patrimoine puisque nous avons souhaité reproduire cette toiture sous sheds pour la crèche, qui fait partie des bâtiments neufs du programme », renchérit Axel Gurviez. 

Une performance environnementale à la hauteur de nos ambitions

Comme tous nos projets, Green Sheds s’inscrit dans une logique de contribution à l’émergence d’une ville verte et durable.

Une approche mise en œuvre dès le choix des modes de construction afin de garantir la qualité de la structure, le confort acoustique et l’apport en matériaux biosourcés. Le bois sera ainsi massivement utilisé sur l’ensemble des bâtiments de l’opération : des planchers hauts en bois pour les logements, la construction mixte bois-béton pour les bureaux, et l’ensemble de la crèche en construction bois. Choisis pour leur faible impact carbone et leurs qualités vis-à-vis de la santé, des isolants biosourcés seront utilisés pour la construction de l’enveloppe. Et au niveau énergétique, une chaufferie biomasse collective portée par notre partenaire AGRONERGY est prévue : ce système possède un  taux de couverture  d’énergie renouvelable  de  plus  de  80%,  utilisant  des  granulés  de bois  issus  de  plaquettes  forestières  et  bois  d’élagage  à proximité. 

Construire des projets en harmonie avec les équilibres du vivant et les spécificités du climat est une priorité pour nous – par une approche bioclimatique de la construction : de par son implantation sur la parcelle, le projet profite au maximum des apports solaires. Ainsi, la grande majorité des logements (plus de 80%) ont été conçus traversants ou bi-orientés afin de bénéficier d’une double exposition et d’un apport en lumière naturelle optimal. Le confort d’été est également mieux maîtrisé grâce à la ventilation naturelle traversante.

Pour éviter les effets d’îlot de chaleur urbain, la végétalisation du cœur d’îlot créé un poumon pour le quartier et les toitures végétalisées contribueront à l’inertie thermique du bâtiment. Pour maximiser l’espace de nature en pleine terre (140 m2), et ainsi favoriser la croissance d’arbres de haute tige qui favorisent les îlots de fraîcheur, les 57 places de stationnements sont situées dans un sous-sol commun sous l’emprise des bâtiments.

Pour aller plus loin dans notre ambition de réduire l’empreinte carbone de l’opération, le projet s’inscrit dans une dynamique d’économie circulaire, sur la base d’un travail réalisé avec le Booster du réemploi pour identifier les éléments pouvant être réemployés dans le cadre de la construction.

Chaufferie biomasse, utilisation de matériaux bas-carbone, conception bioclimatique : ces enjeux se concrétiseront par l’obtention de labels, parmi lesquels BDF, E+C niveau E3 C1, BEPOS Effinergie 2017, bâtiment Biosourcé niveau 3, BiodiverCity® et OSMOZ.