Naturia

Créer un nouveau cœur de ville ouvert sur la Seine, (re)connecter les habitants à la nature, faire émerger une dynamique sociale forte diversifiée, tels sont les objectifs de Carrières Centralité, un éco-quartier de 47 hectares conçu par l’urbaniste Nicolas Michelin. 

Situé à 30 km au nord-ouest de Paris, celui-ci s’étend sur trois nouveaux secteurs : Beauregard, le Parc et Pissefontaine. C’est dans ce dernier que se trouve notre projet Naturia, sur un terrain de 3 700 m2. À proximité immédiate, le centre ancien de Carrières-sous-Poissy rappelle avec ses maisons en meulière que la ville doit son nom à la présence de nombreuses carrières auparavant exploitées pour l’extraction du moellon.

La conception de Naturia entre en résonance avec cet héritage historique. Avec ses toitures à deux pentes et ses toitures terrasses, l’architecte Mathieu Garcia propose une réinterprétation contemporaine des façades des maisons anciennes. Loin d’être linéaires, les bâtiments s’élèvent à des hauteurs différentes et présentent une alternance de creux et de redents qui créent un séquençage visuel.

Cet ancrage local guide également le choix de certains matériaux, à l’instar du béton bouchardé utilisé pour le soubassement dont l’effet matiériste et les variations de couleur rappellent la granularité et l’aspect du moellon.

Un projet qui favorise les matériaux biosourcés ou issus de l’économie circulaire

Naturia est un programme mixte composé de logements sociaux, intermédiaires et en accession libre, ainsi que de 6 maisons individuelles qui présentent tous des façades homogènes en enduit à la chaux.

Les prestations collectives se distinguent néanmoins par des menuiseries extérieures en bois, des volets roulants en aluminium et des bardages en bois en fond de loggia, tandis qu’une structure mixte en brique, bois et béton caractérise les maisons.

Mais ce qui fait la particularité de cette opération c’est avant tout l’emploi de matériaux biosourcés et de matériaux issus de l’économie circulaire.

« Le bois, en tant que matériau biosourcé, est très présent dans ce programme pour lequel nous visons l’obtention du label bâtiment biosourcé, explique Charlotte Mesmacque, responsable de programmes immobiliers chez OGIC. C’est un matériau reconnu pour sa performance énergétique que l’on retrouve à la fois dans les façades et dans certains revêtements de sol. Et ce projet fait aussi la part belle aux matériaux recyclés, réutilisés ou issus du réemploi, encore trop peu présents dans la promotion immobilière ! »

Des matériaux issus de l’économie circulaire sont en effet prévus dans les parties communes ou non visibles des bâtiments : par exemple, la moquette en dalle dans les circulations palières, les bacs en acier des toitures, les dalles en céramique ou encore, pour les installations électriques, les spots, réglettes LED, chemins de câbles et panneaux lumineux des issues de secours.

Pour les équipements communs, la volonté est la même avec la mise à disposition pour tous les résidents d’une bibliothèque partagée, d’une table de pique-nique et de chaises de seconde main en fonction des gisements disponibles.

Cette démarche vertueuse a été poussée aussi loin que possible, les acquéreurs pouvant choisir pour leur logement des matériaux et équipements neufs ou issus du réemploi. Des rendez-vous individuels seront organisés pour les sensibiliser aux enjeux de l’économie circulaire afin qu’ils puissent contribuer à leur tour, dans la personnalisation même de leur logement, à l’émergence d’une ville plus durable. 

« Nous avons à cœur de présenter aux acquéreurs une large sélection de matériaux issus du réemploi pour les rendre acteurs de cette démarche. Des prises et interrupteurs aux radiateurs, en passant par la faïence, le carrelage, les éviers de cuisine, les WC suspendus et même la peinture blanche, les possibilités sont nombreuses ! ajoute Charlotte Mesmacque. Pour certains de ces équipements, il y a cependant une barrière psychologique à lever même si, visuellement, on ne fait pas la différence entre du neuf ou du réemploi car ils font tous l’objet d’un cycle de nettoyage complet. D’où l’importance d’un travail de sensibilisation à mener en parallèle. ».

Privilégier des modes constructifs plus durables

Qui dit réemploi, dit aussi filières dédiées et intégration d’enjeux spécifiques pour pousser la démarche le plus loin possible.

En phase conception, nous avons d’abord élaboré une liste de matériaux que nous souhaitions utiliser en réemploi sur ce projet et avons échangé avec les entreprises pour qu’elles soient pleinement partie-prenante de cette démarche. Car contrairement à une idée reçue, le réemploi peut coûter plus cher que le neuf. S’engager dans une telle démarche, c’est donc avant tout un acte fort en faveur de modes constructifs plus durables.

En phase travaux, nous allons rencontrer les acquéreurs pour les sensibiliser aux enjeux du réemploi et accompagner les entreprises au moment de l’achat des matériaux. En effet, entre l’appel d’offre et le début des travaux, les gisements identifiés évoluent. Tels équipements provenant d’un hôtel qui a renouvelé l’ensemble de ses chambres n’est plus disponible, tel autre résultant du déménagement d’une entreprise a été en partie acquis et ne suffit plus à couvrir les besoins du projet. Il y a donc un réel enjeu logistique à intégrer pour sécuriser l’approvisionnement du chantier en matériaux de réemploi.

« À date, rien n’a encore été acheté, précise Charlotte Mesmacque. Nous en sommes au stade des intentions avec des objectifs à affiner en phase de réalisation. Ce n’est qu’à la fin du projet que nous serons capables de calculer la part de matériaux de réemploi utilisés par rapport à celle de matériaux neufs. La seule chose qui est sûre, c’est que nous souhaitons être exemplaires dans cette démarche ! »

Sans compter que le choix de ces matériaux, couplé à d’autres aspects du projet, permet aussi d’anticiper le seuil 2025 de la RE2020.

Une démarche environnementale ambitieuse

Naturia se distingue en effet par des engagements forts en matière de développement durable, que ce soit sur le choix des matériaux, la préservation de la biodiversité, la création d’îlots de fraîcheur ou encore la performance énergétique.

Pour favoriser le recours aux énergies à faible empreinte carbone, le projet intègre une chaufferie collective biomasse qui fournit en eau chaude sanitaire et chauffage l’ensemble des logements collectifs et les maisons individuelles. Alimentée par des granulés de bois, un combustible 100 % naturel fabriqué à partir de copeaux récupérés en scieries, elle permet d’optimiser la consommation des logements et de réduire l’empreinte carbone en couvrant 60 % à 80 % des besoins.

En parallèle, Naturia répond aux exigences du label BiodiverCity en prenant en compte dès sa conception les enjeux de biodiversité. Sur une parcelle de 3 704 m2 au total, 1 147 m2 accueillent des espaces naturels en pleine terre afin de promouvoir un meilleur équilibre entre le vivant et le bâti.

Concrètement, cela se traduit par la création de plusieurs jardins :

• Un jardin partagé aménagé en cœur d’îlot qui favorise le lien social en offrant aux usagers un lieu de détente, de rencontre et d’échange. C’est là que se trouve la bibliothèque partagée où chacun pourra librement déposer ou emprunter des livres ;
•  Un jardin gourmand, accessible à tous, avec des fruitiers de petite taille disposés dans des bacs hors sol ;
• Des jardins sur dalle, dont un privatif, qui prennent place sur la surface du parking semi-enterré et incluent une partie en pleine terre ;
• 2 jardins de pluie pour la récupération des eaux pluviales. Par rapport à un bassin de rétention, ces espaces végétalisés sont mieux intégrés visuellement et regroupent des espèces végétales choisies pour leur capacité d’absorption ;

Quelques jardins privatifs en rez-de-chaussée et des toitures-terrasses végétalisées.

« Depuis le début, nous sommes accompagnés par un écologue qui nous aide à chaque étape pour atteindre nos objectifs environnementaux. Nous visons en effet l’obtention du label BiodiverCity® qui atteste de la performance écologique de notre projet », souligne Charlotte Mesmacque.

Les recommandations de l’écologue Jean-Marie Fournier ont par exemple conduit à supprimer les baies d’angle, à prévoir des vitrages peu réfléchissants et à planter des arbres à une distance suffisante des fenêtres pour éviter les risques de collision des oiseaux.

Des aménagements spécifiques ont aussi été prévus pour préserver et restaurer la biodiversité urbaine : ouvertures dans les clôtures pour faciliter le passage de la petite faune, installation de nichoirs à oiseaux, abris pour hérissons, hôtels à insectes, etc.

Des prestations hautement qualitatives

Si Naturia pousse un cran plus loin les exigences en matière de développement durable, ce projet offre également aux futurs usagers des prestations hautement qualitatives.

En plus du label BiodiverCity®, OGIC vise la certification NF Habitat HQE au niveau excellent, preuve de la qualité et des performances des logements tant sur le plan thermique, acoustique, environnemental ou encore fonctionnel.

Les maisons et 3 appartements pourront notamment accueillir une mezzanine ou une pièce supplémentaire grâce à l’intégration d’une structure poteau-poutre et refend béton qui rend ces constructions flexibles pour mieux s’adapter aux rythmes de vie des habitants. Une architecture évolutive !

Exemplaire à plus d’un titre, Naturia incarne tout ce vers quoi nous voulons tendre chez OGIC en termes de résilience, de sobriété et de performance environnementale. Pour contribuer à bâtir des villes plus belles, durables et solidaires !